Que l ᾽ on interprète leur méthode selon le modèle inductif ou selon un autre modèle plus élaboré ― qui, du moins pour les sciences systématiques, non historiques, sera une variante du modèle hypothético-déductif ―, il reste que ces sciences présupposent leurs concepts de base, ceux à partir desquels elles se mettent au travail. I – La connaissance historique et le "comprendre", 55. L’histoire et la théorie de la littérature et des beaux-arts se trouvent ramenées partout aux sentiments esthétiques fondamentaux et complexes du beau, du sublime, de l’humoristique ou du ridicule. Parents soumis, dangers fantasmés. Comprendre autrui Chaque jour nous rencontrons des proches, des amis, des voisins, des êtres humains. Nous nous montrons capables de comprendre les autres quand nous parvenons à ressaisir en nous les intentions dautrui, quand nous pouvons aller jusquà ressentir par La compréhension dautrui est donc un processus beaucoup plus délicat que celui de lexplication dun phénomène physique, car une conscience ne peut pas se réduire à une Syntax; Advanced Search; New. Dilthey entend ainsi raisonner à partir des « dispositions sociales » qui mélangent en proportions variables selon les contextes l’affirmation libre de soi, la sociabilité naturelle et le goût de la supériorité ou de la domination sur autrui. Schwartz diagnostique « un moi qui ne peut être atteint par rien d’autre que par l’amour ». Ils se composent surtout de faits psychiques et ne peuvent donc être compris sans analyse psychiqueIl est actuellement impossible de rattacher les uns aux autres les faits mentaux qui forment la matière de la théorie de la connaissance sans s’appuyer sur une unité quelconque du système psychique. ... Nous espérons que cette édition électronique fera connaître cet important ... incluant désormais la compréhension d’autrui et la connaissance historique. Nous vivons Mais cela ne veut pas dire que demblée nous comprenons lautre. En conséquence, le problème théorique fondamental de tout ce domaine de la connaissance tient à la nature particulière des relations causales qui règnent, dans l’individu, entre ces motifs, et ensuite, dans un registre supérieur, entre les individus et entre les forces globales complexes à l’œuvre dans la société et dans l’histoireÀ travers ces expressions de certaines classes de données psychiques, ce qui s’est produit ne consiste pas dans une réunion d’images de faits psychiques complexes, comme s’il s’agissait de contenus représentatifs, mais les images surgissent bien plutôt dans la conscience reproductrice en se rapprochant, selon des degrés divers, de la conscience directe d’un état psychique qui surgirait de manière immédiate. L’universelle validité des opérations intellectuelles, la transmissibilité des sentiments, l’enchaînement logique des actes orientés vers une même la fin, permettent la connexion de ces processus intérieurs dans un monde social historique. Aussi, ces faits spirituels nous sont-ils vraiment intelligibles. Nous vivons avec autrui, nous sommes plongés dans le milieu de la relation. Quand nos véritables intentions ont été reconnues. Quand avons-nous le sentiment dêtre compris ? Ainsi, l’ensemble de l’expérience vécue, de l’expression et de la compréhension est-il partout la méthode spécifique par laquelle l’humanité existe pour nous en tant qu’objet des sciences de l’espritDans les sciences de la nature, c’est donc la loi des transformations qui règne et, dans le monde de l’esprit, ce qui domine, c’est l’appréhension de l’individualité, s’élevant de la personne singulière à l’individu « humanité », et la méthode comparative, qui entreprend d’ordonner conceptuellement cette diversité individuelleLe développement [des sciences de l’esprit] est dépendant aussi bien de la profondeur accrue des expériences vécues que de leur tendance de plus en plus marquée à épuiser le contenu de celles-ci, et il est conditionné en même temps par l’élargissement de la compréhension à toute l’objectivation de l’esprit et par l’effort pour dégager des diverses expressions de la vie, toujours plus complètement et méthodiquement, l’élément spirituelDans le substrat permanent d’où surgissent les différentes opérations, il n’y a rien qui ne contienne une relation vitale du Moi. Autrui …
Que l ᾽ on interprète leur méthode selon le modèle inductif ou selon un autre modèle plus élaboré ― qui, du moins pour les sciences systématiques, non historiques, sera une variante du modèle hypothético-déductif ―, il reste que ces sciences présupposent leurs concepts de base, ceux à partir desquels elles se mettent au travail. I – La connaissance historique et le "comprendre", 55. L’histoire et la théorie de la littérature et des beaux-arts se trouvent ramenées partout aux sentiments esthétiques fondamentaux et complexes du beau, du sublime, de l’humoristique ou du ridicule. Parents soumis, dangers fantasmés. Comprendre autrui Chaque jour nous rencontrons des proches, des amis, des voisins, des êtres humains. Nous nous montrons capables de comprendre les autres quand nous parvenons à ressaisir en nous les intentions dautrui, quand nous pouvons aller jusquà ressentir par La compréhension dautrui est donc un processus beaucoup plus délicat que celui de lexplication dun phénomène physique, car une conscience ne peut pas se réduire à une Syntax; Advanced Search; New. Dilthey entend ainsi raisonner à partir des « dispositions sociales » qui mélangent en proportions variables selon les contextes l’affirmation libre de soi, la sociabilité naturelle et le goût de la supériorité ou de la domination sur autrui. Schwartz diagnostique « un moi qui ne peut être atteint par rien d’autre que par l’amour ». Ils se composent surtout de faits psychiques et ne peuvent donc être compris sans analyse psychiqueIl est actuellement impossible de rattacher les uns aux autres les faits mentaux qui forment la matière de la théorie de la connaissance sans s’appuyer sur une unité quelconque du système psychique. ... Nous espérons que cette édition électronique fera connaître cet important ... incluant désormais la compréhension d’autrui et la connaissance historique. Nous vivons Mais cela ne veut pas dire que demblée nous comprenons lautre. En conséquence, le problème théorique fondamental de tout ce domaine de la connaissance tient à la nature particulière des relations causales qui règnent, dans l’individu, entre ces motifs, et ensuite, dans un registre supérieur, entre les individus et entre les forces globales complexes à l’œuvre dans la société et dans l’histoireÀ travers ces expressions de certaines classes de données psychiques, ce qui s’est produit ne consiste pas dans une réunion d’images de faits psychiques complexes, comme s’il s’agissait de contenus représentatifs, mais les images surgissent bien plutôt dans la conscience reproductrice en se rapprochant, selon des degrés divers, de la conscience directe d’un état psychique qui surgirait de manière immédiate. L’universelle validité des opérations intellectuelles, la transmissibilité des sentiments, l’enchaînement logique des actes orientés vers une même la fin, permettent la connexion de ces processus intérieurs dans un monde social historique. Aussi, ces faits spirituels nous sont-ils vraiment intelligibles. Nous vivons avec autrui, nous sommes plongés dans le milieu de la relation. Quand nos véritables intentions ont été reconnues. Quand avons-nous le sentiment dêtre compris ? Ainsi, l’ensemble de l’expérience vécue, de l’expression et de la compréhension est-il partout la méthode spécifique par laquelle l’humanité existe pour nous en tant qu’objet des sciences de l’espritDans les sciences de la nature, c’est donc la loi des transformations qui règne et, dans le monde de l’esprit, ce qui domine, c’est l’appréhension de l’individualité, s’élevant de la personne singulière à l’individu « humanité », et la méthode comparative, qui entreprend d’ordonner conceptuellement cette diversité individuelleLe développement [des sciences de l’esprit] est dépendant aussi bien de la profondeur accrue des expériences vécues que de leur tendance de plus en plus marquée à épuiser le contenu de celles-ci, et il est conditionné en même temps par l’élargissement de la compréhension à toute l’objectivation de l’esprit et par l’effort pour dégager des diverses expressions de la vie, toujours plus complètement et méthodiquement, l’élément spirituelDans le substrat permanent d’où surgissent les différentes opérations, il n’y a rien qui ne contienne une relation vitale du Moi. Autrui …