C’est totalement hypocrite.

Plusieurs observateurs soulignent la contradiction du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs : D’un côté le MFFP est très proche de l’industrie forestière, de l’autre, il est responsable de protéger la faune. Suivant cette idée, le caribou devient une proie de choix pour les loups, car il est beaucoup plus bas sur pattes que l’orignal et quand nous avons des hivers avec une forte abondance de neige, il est très facile pour une meute de loups d’en abattre.

Pour le caribou présent dans la région de Charlevoix, le ministre y va encore une fois d’une décision tout aussi teintée d’intérêts : abattre des loups au lieu de mettre en place des mesures afin de protéger le cheptel présent sur ce territoire où seulement 26 individus ont … C’est simple, mais avouez qu’il fallait y penser.En fait, c’est presque aussi simple que la solution du bon gouvernement précédent, qui a voulu sauver une harde de caribous de Val-d’Or en les parquant au zoo.Ben quoi ? Mais si on veut une industrie forestière durable, elle devra nous prouver qu’elle est sortie du «Moyen-Âge», expression utilisée de façon juste par le député de Bonaventure, Sylvain Roy, lors de son entrevue avec Jean-François Gibeault à Qub radio, hier.

Les gouvernements libéraux et péquistes se sont succédé, aucune action ayant eu un véritable impact sur les populations de caribous forestiers n’a émergé. On consulte. La harde de caribous forestiers de Charlevoix est en important déclin. Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. On va les perdre… et ça fait peut-être notre affaire. On ne veut rien changer. Je suis déprimée... cela fait des années que nous jasons de la réduction des populations de caribous forestiers. À l’heure actuelle, il en resterait moins de 50. Alors, on fait semblant que ce sont les loups qui sont responsables de la disparition des caribous. On gagne du temps.Malgré l’urgence d’agir, le ministre a reporté à 2023 la stratégie de redressement de l’habitat du caribou forestier et montagnard du Québec.Parce qu’il faut bien consulter encore un peu. C’est plus facile de tirer sur les loups plutôt que sur le donneur de job. « C’est la quadrature du cercle. »Au printemps, Henri Jacob et son équipe ont présenté un plan de rétablissement du caribou de Val-d’Or au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour.Le plan recommandait l’instauration d’une nouvelle aire protégée, essentielle pour espérer sauver la harde de caribous menacée. On réfléchit. À tout hasard, on pourrait tomber sur un expert qui n’a toujours pas exprimé son point de vue sur l’extinction imminente de ces animaux…« Les cyniques pourraient dire qu’on attend que les hardes s’éteignent, pour ensuite libéraliser l’accès aux ressources », dit Martin-Hugues St-Laurent, professeur en biologie animale à l’Université du Québec à Rimouski.Des cyniques, il y en a de plus en plus dans le milieu.

Quand les compagnies forestières déboisent, ça attire l’orignal, qui attire à son tour son prédateur naturel, le loup. Merci bonsoir.

À noter qu’ils avaient complètement disparu il y a quelques décennies, et qu’ils ont été réintroduits dans les années 1970. « Si ça continue, on va les perdre, les caribous. C’est l’une des solutions trouvées par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour tenter de sauvegarder la harde de caribous forestiers de Charlevoix. »Tout à coup, dans ces forêts transformées par l’homme, le loup n’a plus seulement l’orignal au menu.
Et il ne se prive pas pour croquer du caribou s’il en a l’occasion.Les chemins forestiers ouverts par l’industrie le rendent encore plus redoutable, puisqu’ils lui permettent de se déplacer rapidement.

C’est plus facile de tuer les loups que de changer nos habitudes. »Le problème, insoluble, c’est que le Ministère porte deux chapeaux – et que celui des Forêts vaut pas mal plus cher que celui de la Faune. Mais ça n’intéresse pas le ministre.« Ce n’est pas envisagé, car le territoire est fortement utilisé, notamment pour la villégiature, la chasse et la pêche ainsi que pour certaines activités industrielles », a écrit un représentant du Ministère à Radio-Canada.Il aurait aussi bien pu écrire : au diable les caribous !« On nous dit qu’on veut trouver des compromis pour restaurer le caribou à condition de ne pas diminuer l’approvisionnement forestier », mais l’un ne va pas sans l’autre, s’indigne Henri Jacob. Merci bonsoir. Pour sauvegarder une trentaine de caribous forestiers de la région de Charlevoix, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs compte abattre des loups, a écrit vendredi mon collègue Philippe Mercure.À Val-d’Or, où la harde de caribous est encore plus décimée, une dizaine de loups seront tués durant l’hiver, a rapporté de son côté Radio-Canada.J’en conviens, le contrôle des prédateurs n’est pas une mesure absurde pour protéger des espèces menacées.

Cette situation crée d’ailleurs une coalition fort originale, composée d’écologistes et de chasseurs. Tuer les vilains loups qui mangent nos caribous. Pour donner l’impression qu’il fait quelque chose.Mais au fond, il ne fait rien, à part une diversion.Se contenter d’abattre des loups pour sauver les caribous, c’est l’équivalent d’offrir du Tylenol à un patient pour éradiquer son cancer, s’indigne Henri Jacob, président de l’organisme abitibien Action boréale.« C’est insuffisant, tous les biologistes vont le dire, même ceux du Ministère. C’est plus facile de tuer les loups que de s'en prendre à l'industrie forestière.

»Je vous le donne en mille : à cause de l’exploitation forestière.« Le caribou vit dans de vieilles forêts, très denses, dit Henri Jacob. Mais la décision s’attire les foudres de certains naturalistes, qui estiment que Québec néglige les véritables causes du problème. Pour éviter l’extinction des caribous forestiers, il faut d’abord et avant tout préserver leur habitat : la forêt. Non seulement le gouvernement du Québec n’a toujours pas de plan de protection pour assurer la survie dudit cervidé, le ministère des Forêts a plutôt décidé d’abolir les mesures de protection mises en place sur trois territoires afin de préserver l’habitat du caribou forestier, menacé de disparition.